Depuis 2015, Caroline Guiela Nguyen intervient auprès de comédiens détenus de la Maison Centrale d’Arles. Elle a imaginé pour eux un conte fantastique. Ni documentaire, ni sujet sur la prison, Les Engloutis est une puissante fiction qui nous place dans un futur proche.
Alors qu’une vague a englouti la moitié de l’humanité, des lieux d’attente sont inventés afin de maintenir le lien avec les disparus. Au fil des ans, ceux-ci se remplissent de chagrin et d’espoir. Jusqu’au jour où les disparus reviennent…
On a demandé aux humains qui devaient continuer le monde de se compter.
Certains Hommes commencèrent à déclarer leurs Engloutis.
À nous déclarer disparus. Et d’autres refusèrent, car beaucoup d’entre eux pensèrent que la violence des Grandes Eaux nous avait probablement emmené à l’autre bout du continent, et qu’il fallait simplement être patient, qu’il fallait attendre : le temps qu’on se réveille, que l’on retrouve le chemin de notre maison, et que nous revenions enfin…
C’est alors que pour faciliter les recherches, le gouvernement du nouveau monde accorda la construction de cabines dans chaque ville, dans chaque pays, où tous les Hommes pouvaient aller laisser des messages vidéo que d’autres pouvaient consulter au cas où ils y reconnaitraient un frère, un père ou une femme longtemps aimée.
Chaque jour, nos familles rentraient dans ces lieux pour nous déposer des messages.
Extrait du scénario des Engloutis de Caroline Guiela Nguyen
Beaucoup d’entre eux ne cesseraient de nous chercher, ils ne cesseraient d’attendre. Des années passèrent,
10 ans, 20 ans, 30 ans…
Mais nous étions toujours introuvables. Personne jamais n’était revenu.
Durant ces années, ces lieux de l’attente se sont remplis des plus grands chagrins mêlés aux plus grands espoirs. Certains voulaient fermer ces lieux imaginés par le gouvernement du nouveau monde pensant que cela entretenait un espoir vain et ne permettait pas aux familles de faire leurs deuils. D’autres au contraire désiraient laisser ces lieux comme on laisse des temples exister pour les générations futures. Pour ne pas oublier.
2021
Les Engloutis– FILM
Festival Côté Court 2022 de Pantin – Sélection Panorama
Festival de court-métrage de Clermont-Ferrand 2022 – Sélection nationale et internationale
Libération 11.09.21
PROJECTIONS
2021
14 juillet — Première projection dans le cadre des TERRITOIRES CINÉMATOGRAPHIQUES
13 octobre — projection au Cinéma le Nouvel Odéon, Paris 6e
du 12 au 15 novembre — projection au Parvis, scène nationale de Tarbes
27 décembre — projection au Studio Film und Bühne, Vienne, Autriche
2022
8 janvier — projection au cinéma Lumière Bellecour, Lyon
du 28 janvier au 5 février— sélection nationale et internationale au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand
22 février — projection au TNB, Rennes
du 30 mars au 9 avril — focus France du 5e Festival international des Signes, Italie
8 avril — médiathèque de Martigues
4 mai – Lieux fictifs, Marseille
15 juin — sélection Panorama, Festival Côté Court, Pantin
2 juillet – Concertina, rencontres estivales autour des enfermements, Dieulefit
septembre — Les Chichas de la pensée – Festival d’Automne, Théâtre de la Ville, Paris
2023
15 janvier — Cinéma Star – Strasbourg
25 février — La Comédie de Clermont-Ferrand
Scénario et réalisation Caroline Guiela Nguyen
Script doctor Juliette Alexandre
Chef opérateur Augustin Barbaroux
Avec
Dan Artus, Ava Baya, Pascal Chazel, Sheila Coren Tissot, Anthony Costes, Sayyid El Alami, Galynette, Violette Garo, Adeline Guillot, Cédric Luste, Laure Mathis, Nino, Alexandre Pallu, Jean Ruimi, Esteban Sanchez, Michel W., Manon Worms, Léon Zongo
1ère assistant réalisatrice Claudia Lopez Lucia
2nde assistante réalisatrice Claire Calvi
1er assistante opérateur Jonas Gayraud
Cheffe décoratrice Alice Duchange
Assistant décorateur Jules Bouteleux
Chef costumier Benjamin Moreau
Ingénieur du son Gaël Eléon
Chef électricien Colin Lefebvre
Chef machiniste Pierre Marion-Andrès
Régisseur général Alexandre Kassis
Stagiaire régie Kenza Vannoni
Montage image Juliette Alexandre
Créateur musical Antoine Richard
Production Les Films du Worso (Sylvie Pialat – Benoit Quainon) ; Les Hommes Approximatifs